Portrait de marcheuse – Anne-Laure

Enseignante, Anne-Laure est une marcheuse convaincue ! Investie d’une mission éducative, elle a accepté en cette Journée internationale des droits des femmes, de sortir de l’ombre et de répondre aux questions de La marche des femmes invisibles.

Anne-Laure, quelle est ton premier souvenir de marche ?

Quand j’ai décidé de faire le chemin de Saint-Jacques de Compostelle avec des amies. Nous sommes parties à sept, avec dix kilos sur le dos ! Je garde un souvenir inoubliable de cette randonnée en itinérance. Une première expérience qui m’a donné envie de repartir, mais seule cette fois.   

Tu es donc partie seule, une nouvelle fois sur les chemins de Saint-Jacques. Peux-tu nous raconter une anecdote ?

Après plusieurs heures de marche le matin, une douleur au genou m’a obligée à m’arrêter en pleine campagne et à demander de l’aide. C’est un jeune boulanger qui m’a prise en stop. Dans la voiture, ça sentait bon les croissants chauds et le pain frais. J’ai donc continué la tournée avec lui et nous sommes passés de petits villages en petits village pour livrer ses client.es, tout.es étonné.es de ma présence. J’étais l’attraction de la journée. Et moi, je me suis régalée !

Pour toi, marcher, c’est synonyme de quoi ?

Se retrouver avec soi-même et admirer la nature. En clair, faire le vide dans sa tête.

Pourquoi marcher pour les Femmes invisibles ? Qu’est-ce qui te touche dans cette initiative originale ?

Beaucoup de femmes dans le monde n’ont pas notre chance. Marcher ensemble, dans un même but, c’est une façon de soutenir les jeunes filles qui sont privées de ce droit fondamental, qu’est l’accès à l’éducation. 

 Peux-tu nous faire part d’une rencontre marquante au cours de tes expériences de marcheuse ?

Je me souviens de personnes qui jeûnaient, tout en ayant entrepris plusieurs jours de marche. J’ai trouvé cela très courageux de leur part. 

Quel(s) type(s) de paysage t’émeut le plus ?

Campagne, mer, montagne… Je les aime tous, mais j’apprécie plus particulièrement les couleurs que nous offre la diversité de ces paysages. Sans oublier le silence de la nature, qui apporte beaucoup de sérénité et une certaine quiétude.

Clément, ton fils de 8 ans, est lui aussi un grand marcheur. Il a d’ailleurs remporté la « godasse d’argent » pour avoir parcouru plus de 20 km entre Plouhinec et le Pont du Bonhomme !

Quelles valeurs principales du marcheur aimerais-tu lui transmettre ?

J’aimerais qu’il ressente le bien-être que cela procure et qu’il sache observer, écouter et respecter la nature. 

En dehors du GR34, quel est ton dernier coup de cœur ? Quelle randonnée conseillerais-tu à nos marcheurs ?

Le circuit des Sources à Meucon, qui permet de découvrir un petit patrimoine remarquable, dans une campagne verdoyante.

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