Thérapeute, Claire soigne le corps et l’esprit
Installée à Nantes, Claire se sert de ses mains pour accomplir des miracles auprès de ses patients de tous âges. Ses jambes, elle les réserve pour pratiquer la marche ! Rencontre avec une ligérienne née au cœur du vignoble nantais.
Pour Claire, ostéopathe, le corps et l’esprit ne font qu’un ! « La marche est une activité privilégiée qui fait du bien. Elle a un effet apaisant. D’ailleurs, je la recommande à mes patients. C’est même ma prescription première », souligne Claire, qui pratique la marche, souvent en solitaire. « J’apprécie d’arpenter les chemins, seule au milieu de la nature. Cela permet d’écouter le chant des oiseaux, que j’ai appris à reconnaitre lors d’un stage organisé par la Ligue de protection des oiseaux, la LPO ». Mais ce vendredi 26 février, elle a rendez-vous avec Gwen pour la 11e étape, entre Arradon et Larmor-Baden. « Nous nous sommes connues au lycée à Nantes. Nous étions internes toutes les deux. ». Kinésithérapeute de formation, Claire a fait le choix en 2003 de se tourner vers la médecine douce et d’ouvrir son cabinet d’ostéopathie dans le centre de Nantes. « Je me suis spécialisée dans la technique tissulaire qui privilégie une approche douce et globale de la personne. Je soigne à la fois le corps et l’esprit, et pour moi l’un ne va pas sans l’autre ». Une vocation qu’elle doit à sa maman et à un livre en particulier. « Ma mère m’a fait lire Les mains du miracle de Joseph Kessel. J’avais 14 ans et ce jour-là, j’ai su ce que voulais faire ».
Eco-responsable
Après une longue journée de travail, Claire quitte l’effervescence de la ville pour une toute autre ambiance. Direction Clisson, « la capitale » du vignoble nantais, surnommée « la petite Toscane ». C’est là, dans ce décor italien, où se réunissent les adeptes de musique métal (festival annuel Helfest), que Claire a fait ses premiers pas. « J’ai grandi, ici, au milieu des vignes qui produisent le muscadet, le fameux vin blanc AOC ». Sa propriété qui s’étend sur 1,8 hectares abrite une ancienne cave réhabilitée en maison d’habitation. « Elle n’est pas enterrée », prévient Claire. Ce qu’elle nomme « cave » est en fait un bâti en pierre composé d’un pressoir et d’une cuve. « Ce lieu appartenait à mon père qui était négociant en vin. Il produisait aussi un peu, mais n’en faisait pas commerce. Ici, j’ai bu du muscadet au cul de la barrique, comme on dit ». De ce patrimoine familial chargé de souvenirs, elle en a fait un nid douillet et quasi autonome sur le plan énergétique. « La maison est équipée d’un récupérateur d’eau de pluie, d’une éolienne et d’un système de chauffage aérothermique. Malheureusement, le toit ne peut recevoir de panneaux solaires ».
Depuis peu, Claire accueille de nouvelles arrivantes : deux chevrettes qu’elle élève au biberon. « C’est ma nouvelle lubie ! Elles sont adorables et ce contact avec les animaux me plait beaucoup. Elles vont m’aider à débroussailler le terrain ». A 55 ans, Claire a la fibre écologique : « C’est vrai, je suis proche de la nature et j’essaie de la préserver au mieux, en respectant la planète. Je m’octroie un voyage en avion une fois par an, en me limitant si possible aux capitales européennes ».
Si aujourd’hui, Claire a les deux pieds sur terre, cela n’a pas toujours été le cas. « Plus jeune, j’ai pas mal régaté, à la Trinité-sur-Mer notamment où avaient lieu les entrainements d’hiver du Spi Ouest France auquel j’ai participé plusieurs fois. Le dernier bateau sur lequel j’ai navigué était un 48 pieds. Nous étions une quinzaine à bord », se souvient Claire qui préfère de loin la Bretagne à la Vendée et espère repartir avec Gwen sur le GR34, si possible dans le Finistère !