Le lundi 8 novembre 2021
26 kms
Je marche seule cette fois et c’est un choix
Je marche pour mon père qui vit très probablement ses dernières semaines sur cette Terre
Je pense au grand marcheur qu’il était : Saint-Jacques-de-Compostelle, le Tro Breizh, etc ..
C’est d’ailleurs avec lui que j’ai fait ma première randonnée, adolescente
Je marche en union de pensées avec lui afin de lui donner du courage pour cheminer sur son ultime route
Je lui dédie cette marche comme une prière
Je démarre à la pointe du Vilh sous la brume, juste là où finit l’aber Benoit
L’automne bat son plein : feuilles qui tombent, arbres et fougères aux tons mordorés
Pas un souffle de vent , la mer est calme et paisible, elle déroule lentement le flux de ses flots
Une multitude d’oiseaux marins le long du rivage : huitriers-pies, tourne-pierres, bernaches cravants, les oiseaux
migrateurs sont arrivés !
Près des dunes de sainte Marguerite s’égrènent une multitude de récifs
Au loin, très loin on entend la houle qui gronde alors qu’ici la mer est paisible, comme une barrière de corail…
Le ciel est bas, le temps nuageux
Je chemine à marée basse puis je rentre dans l’aber Wrach ( le dernier des trois abers)
Le fort Cézon en garde l’entrée
Je chemine sur la « côte des légendes », dans la baie des anges …
D’ailleurs, je déjeune sur la plage des anges
Je préfère toujours prendre le chemin par la plage plutôt que le chemin côtier quand cela est possible
Vers 13 heures le temps se lève
J’ai pris mon temps les 10 premiers kilomètres et maintenant il me faut accélérer, j’ai oublié que le soleil se couche
désormais une heure plus tôt
Plus je m’enfonce dans l’aber, plus le paysage devient forestier, automnal
Je traverse une zone de chantier naval de réhabilitation de vieux gréements, justement nommée « le bel espoir «
Je franchis le pont de la paluden qui traverse l’aber Wrach
Vers 15h30 tombe une petite brume qui annonce la proche fin du jour
La lumière change brutalement, j’accélère le pas
Toute cette zone est dédiée aux activités de conchyliculture
Puis je retrouve l’océan et arrive au terme de cette balade solitaire juste avant la nuit
Je loge dans un petit hôtel face à la mer : doux moment de repos
Je partage aussi cette musique qui s’harmonise bien avec cette balade : Cabane de Laurent Bardaine . Love is Everywhere
Ainsi qu’un livre d’une auteure islandaise qui m’a ravi tout récemment Rosa Candida – Auður Ava Ólafsdóttir –
Une réponse
Merci infiniment pour très beau partage, dans ces, mots choisis et orientés vers une vie qui s’en va mais qui durera autrement au travers ces chemins empruntés. Magnifiques paysages. Merci chère Terre mère et ce regard que tu y poses Gwenaëlle. Tout a un sens ✨.
Laurence 🐦🌺