Le lundi 5 décembre 2022
32 kms
Marche en compagnie de Florence
Texte rédigé par Florence :
Marche pour les femmes invisibles du lundi 5 décembre 2022
Retrouvailles émues à la plage de Tournemine, qui sera mon objectif, tandis que Gwenaëlle poursuivra jusqu’à Saint-Brieuc.
Oui, retrouvailles émouvantes et je suis très joyeuse de la retrouver pour marcher, marcher, pour me sentir vivante.
Sur la route pour notre point de départ, le port de Saint-Quay-Portrieux, nous échangeons sur le temps écoulé.
Nous démarrons, je suis toujours happée par la marche tonique de Gwenaëlle, et c’est chouette.
Je constate que cela m’ouvre instantanément la porte pour être à l’écoute de Moi, parce cela m’oblige, tout comme les montées obligent mon corps à intensifier ses mécanismes respiratoires et cardiaques.
Plage du Moulin, nous découvrons le harnachement des pêcheurs de coquilles saint-jacques, qui pratiquent la chasse sous-marine en apnée et aussi à pied.
La baie de Saint-Brieuc semble être un des principaux gisement de coquilles Saint-Jacques en France
Nous passons la pointe du Vau-Burel pour arriver plage des Godelins avec son plongeoir édifié en 1937 et quelques cabines de mer bleues et blanches.
Puis une croix sur une pointe et des plages désertes en cette période hivernale
Arrivées à Binic, nous traversons une passerelle, et faisons une courte pause repas, entourées de beaucoup de vent froid mais aussi de mouettes qui par leurs cris et leurs vols au-dessus de nos têtes, nous signifient qu’elles se régaleraient bien de nos victuailles.
Sur cette plage de la Blanche, des ramasseurs de détritus, travaillant tous dans la même société, effectuent une journée dédiée au bien commun.
Puis se succèdent la Pointe de Brehin, la plage Port Jehan et celle du Petit Havre, la Pointe de Pordic, la plage Barillet et la Pointe de la Béchu.
Cette journée nous a offert une météo tons sur tons, aux couleurs pastel, sable, gris, bleu et vert avec un ciel haut couvert de nuages, cela donne une douceur aux paysages, dans lesquels je me sens enveloppée, protégée. Seul le vert printanier de l’herbe tranche dans ce décor à la Jean-Michel Folon.
Des fougères courtes, toniques et du même vert printanier, sont recouvertes de sores en décembre !
Ce décor intensifie le plaisir de respirer l’air qui est délicatement iodé, j’en abuse sans retenue.
Des pierres, du sable et des coquillages couleur de lave font écho à la terre islandaise que j’ai découverte l’an passé. Cette terre islandaise qui impose la force et la puissance de la nature, et qui pourtant enveloppe d’une douceur rare.
Arrivées à la plage Tournemine suivie par la Plage des Rosaires, Gwénaëlle continue seule jusqu’à Saint-Brieuc, au port du Légué.
Ah le plaisir d’une marche intense, consciente, oxygénante, enivrante,
Ah si chaque vie commençait chaque jour par une marche comme celle-ci, si enthousiasmante et si vivifiante … le plaisir, la joie d’être, juste d’être.
Ah, si l’humanité pouvait être comme la terre islandaise, puissante et douce.
Ah, si l’humanité pouvait adoucir l’humanité.
Ah, Marchons, Marchons.