Le mardi 9 novembre 2021
24 kms
Je marche seule
Je démarre plus tôt ce matin c’est la marée haute cette fois
Le phare de l’île vierge apparaît au premier détour : le plus haut phare d’Europe
D’autant plus imposant ce jour qu’il apparaît bordé d’un arc en ciel
Des chapelets d’îlots émergent ça et là à l’horizon, anciens lieux d’habitation des hommes du néolithique
Le calme et le silence des lieux sont impressionnants en ce début de matinée
Je chemine dans un paysage aux couleurs automnales
Il y a une qualité de silence qui m’enveloppe tel un cocon
Et derrière ce silence épais on perçoit le lointain et fascinant bruit de la houle
Puis le soleil se lève vers 10 h 30 il y a alors une fabuleuse lumière sur la mer
Je croise quantité de chaos de rochers disséminés sur le chemin
Je fais une petite pause à la chapelle saint Michel avec son ermitage tout proche
Tout proche de ce site il y a des nombreux menhirs aux pieds desquels je fais une pause déjeuner
J’arrive au port de Corrrejou où des navires débarquent leurs récoltes de laminaires (algues marines récoltées au
large avec un scoubidou)
Sur l’esplanade du port un très beau poème de Xavier Grall :
» J’ai vu des calvaires marcher sur les talus
Voler au ciel avec leurs anges et leurs saints
Processionner par les brandes de l’automne dans une troménie joyeuse et minérale. »
De là je traverse toute la baie à travers les sables comme c’est marée basse plutôt que par le sentier
Cette marche dans les sables est fascinante, je suis seule, l’espace est immense
Puis, je récupère le Gr, je croise au bord du chemin ces petits chevaux trapus que j’ai souvent croisés sur ce littoral
Je marche ensuite sur une immense plage de plusieurs kilomètres de long, je suis seule sur la plage
Je termine la randonnée au pied de l’église de Guisseny