Le vendredi 10 février 2022
24 kms
Je marche seule
Traversée de l’immense plage de Sables d’or les Pins
Un réveil musculaire accompagné du doux pépiement des oiseaux
Le rythme régulier de la marche qui apaise l’esprit
Une marche dans les bois de pins : je suis toute seule, toute petite, perdue dans ces bois : insignifiante dans ces bois majestueux
Dans cet espace naturel qui m’entoure, je me sens à la fois protégée et fondue dans ce lieu comme si je n’existais plus : une goutte d’eau qui se confond dans l’océan
Le paradoxe entre le dépouillement de ces arbres de la fin de l’hiver et la vie qui palpite tout autour de moi : tous ces oiseaux chantant
Est-ce à dire que lorsqu’on se dépouille, au fond de nous la vie prend plus d’ampleur?
Dépouillement, Espace, Foisonnement de la vie
Ce petit passage dans les bois fut très pédagogique !
Je chemine maintenant sur la lande : le sol meuble invitant à la souplesse du corps et de l’esprit.
Sur ma gauche : l’océan infini invite lui à l’ouverture du cœur
J’adore observer la géologie locale : plissements de la terre, glissements de terrain, couches successives de sédiments millénaires
Cette passion récente pour la géologie, pour l’observation des mouvements de la croûte terrestre est très certainement liée à une fascination pour les forces profondes, cachées de l’univers, ces forces invisibles qui sculptent la Terre et nous façonnent aussi
Au loin apparaît le phare du cap Fréhel je marche en tenant le cap sur cette apparition
Superbe plage avec ses dunes sablonneuses juste avant le Cap Fréhel
Respirer au rythme des vagues, se caler au rythme de l’océan
Sur la plage de surfeurs : Les Guetteurs. Se laisser porter par la vague, surfer sur elle
J’y vois encore une métaphore de nos vies : Surfer sur la vague, laisser faire, se laisser conduire.
Un bonheur à chaque marche solitaire
Un grand calme à l’extérieur, un grand calme à l’intérieur
Ces pans de vie qui se détachent…
En contemplant ces rochers : tous ces glissements de terrain, toutes ces fissures, toutes ces cassures et en même temps, ils sont là, ils font partie de l’évolution naturelle de cette terre
Comme si nos brisures, nos fêlures, nos éboulements intérieurs faisaient partie de notre évolution naturelle d’êtres humains sur cette terre…
Superbe château de Fort la latte avant l’arrivée à port à la duc